INVERTEBRES

ALGUE VERTE
(Bryopsis plumosa)

Cette algue verte a la forme de petites plumes, l'implantation des rameaux courts sur la tige se faisant essentiellement au niveau d'un plan.

Bryopsis plumosa est une espèce d'algues vertes de la famille des Bryopsidaceae, c'est la plus commune des algues du genre Bryopsis.

Bryopsis plumosa est une algue de l'étage infralittoral. Elle peut vivre en zone semi-abritée ou battue par les vagues. Sa forme générale dépend de son milieu de vie : courte et trapue dans les zones agitées, elle devient plus élancée dans les zones plus calmes.

Le terme "Bryopsis" est tiré du grec ancien et signifie "qui ressemble aux mousses". Quant à "plumosa", ce terme vient du latin et signifie "qui ressemble à une plume".

@ Ancel Kats

ANEMONE DE MER
(Actiniaria)

Les anémones de mer (Actiniaria), nommées par analogie avec la fleur anémone, sont des cnidaires anthozoaires.

Les tentacules, habituellement nombreux, ont des nématocystes au poison urticant. Les anémones de mer sont aussi appelées actiniaires ou orties de mer.

Ce sont habituellement des polypes solitaires sans stade méduse, dépourvus d'exosquelette et dont la taille atteint de 1,25 cm à presque 2 m de diamètre. Leur anatomie montre un pied qui s'ancre dans le sable ou s'attache sur des substrats durs. Elles se déplacent par glissement sur le fond et peuvent même se déraciner et nager en cas d'attaque. Les anémones de mer hébergent dans leurs tentacules des algues unicellulaires, des zooxanthelles, qui métabolisent l'énergie lumineuse en énergie exploitable par l'organisme. De façon opportuniste, elles se nourrissent de plancton, de petites crevettes ou poissons attrapés grâce à leurs tentacules, lesquels apportent ensuite la proie à l'orifice central pour la digestion dans une cavité centrale. Les excréments sortent du corps par le même orifice.

En cas d'agression, certaines anémones de mer sont capables de projeter des filaments blancs urticants, appelés aconties. Ces filaments ont des effets semblables à ceux des méduses pour l'homme. Les anémones de mer se reproduisent sexuellement ou par bourgeonnement asexué.

@ Arnaud Bedel

ANEMONE ENCROÛTANTE JAUNE
(Parazoanthus axinellae)

Cette anémone, appelé également mimosa de mer, est une espèce de cnidaire colonial de la famille des Parazoanthidae. Les polypes mesurent de l’ordre du centimètre mais la colonie peut recouvrir plusieurs décimètres carrés. Cette anémone tire son nom du fait qu'elle peut vivre en épibionte sur les spongiaires Axinella. C'est aussi le cas avec les ascidies Microcosmus.

Les anémones encroûtantes jaunes sont sciaphiles et craignent l’ensablement.
On les retrouve donc logiquement sur les tombants verticaux, sous les surplombs et à l’entrée des grottes balayées par un courant relativement important. Elles occupent les zones circalittorales de 1 m à 100 m voire 200 m de profondeur (espèces benthiques).

Ce zoanthide colonial forme des tapis composés d'individus réunis par le pied, mais autonomes.
Chaque individu est un polype, formé d’une colonne au sommet de laquelle se trouve une double couronne de tentacules fins et longs par rapport au corps de l’animal (> 0,5 cm).

La bouche se trouve au centre de cette couronne de tentacules et se prolonge par le pharynx.
L’animal est fixé au substrat par une sole pédieuse (espèce sessile).

Le nombre de tentacules est variable, mais il s’agit toujours d’un multiple de 6 : ici 24 ou 36, ils sont disposés en 2 cycles.
Ce zoanthide est de couleur jaune vif à orangé, et sa taille varie entre 1 et 2 cm de hauteur pour 0,5 cm de largeur.
La colonie peut occuper jusqu’à plusieurs mètres carrés, elle ressemble à un tapis de fleurs.

@ Ancel Kats

BERNACLE
(Cirripedia)

Les Thoracica forment un sous ordre des crustacés cirripèdes filtrants qui forment les descalcaires. On distingue à l’intérieur de ce groupe les animaux avec un pied, les pédonculés et ceux sans pieds, les sessilia. Du fait de leur coquille, de leur sédentarité et de leur mode d’alimentation, les animaux de ce groupe ont longtemps été considérés comme des mollusques.

Les cirripèdes sont tous fixés aux rochers, à des objets flottants divers, des organismes vivants (tortues, mammifères marins) ou enfoncés dans des coquilles de mollusques ou le squelette d’un coralliaire. Certains d’entre eux, enfin, sont des parasites( par exemple la sacculine, Sacculina carcini, parasite du crabe vert Carcinus maenas) dont le corps est profondément modifié et qui ne peuvent être reconnus comme cirripèdes que par l’anatomie de leurs larves.

Les formes libres (non parasites) les plus anciennes (ordre Pedunculata) sont fixées par l’intermédiaire d’un long pédoncule cylindrique, logeant principalement l’ovaire, au sommet duquel se trouve le corps de l’animal, protégé par un ensemble de plaques constituant une masse, le capitulum, aplatie, symétrique, ouverte sur l’extérieur par un long orifice susceptible d’être fermé. Le pédoncule disparaît dans l’ordre des Sessilia, très communes sur les rochers de l’estran, qui sont fixés directement sur le support.

@ Ancel Kats

BERNARD L'HERMITE
(Paguroidea)

Le Bernard l'hermite, de la famille Paguroidea, est un petit crustacé qui a besoin d'une protection externe pour protéger son abdomen, comme un coquillage abandonné.

Les bernard l'hermite, dont la morphologie rappelle celle des Brachyura bien qu'ils appartiennent à un infra-ordre distinct, se caractérisent par le fait qu'ils possèdent en général un abdomen mou dépourvu de carapace. Par conséquent, ils occupent pour se protéger des abris qui, pour la majorité des espèces, sont formés par des coquilles de gastéropode mais aussi des éponges ou des bambous. La plupart des bernard l'hermite sont aquatiques mais certains peuvent vivre dans un environnement terrestre humide, c'est en particulier le cas des bernard l'hermite d'élevage.

Ces espèces changent de carapace régulièrement. Elles se distinguent également par le fait qu'elles possèdent une pince droite plus grosse et plus puissante que leur pince gauche. Grâce à cette morphologie, elles peuvent se protéger efficacement d'une entrée indésirable dans leur coquille.

Dans la région littorale tropicale, ils sont parmi les organismes les plus abondants et de très nombreuses espèces sont découvertes tous les ans.

@ Ancel Kats

CERIANTHE
(Cerianthus)

Le cérianthe solitaire est une “fausse” anémone protégée par un tube assez souple enfoui dans le sable. La couronne tentaculaire est la seule partie visible hors du tube. En cas de danger, elle se rétracte rapidement et se reforme en moins d’une minute.

Description

Le disque oral porte deux types de tentacules: en périphérie, une soixantaine de tentacules marginaux, longs de 3 cm forment une couronne de 7 cm de diamètre. Autour de la bouche, les tentacules labiaux, courts et dressés n’excèdent pas 8 mm de long. Leur coloration variable s’étend du blanc translucide au noir en passant par de nombreuses nuances de brun orangé. Les tentacules marginaux et labiaux sont souvent de couleurs différentes. La diversité des couleurs peut paraître entre tentacules de même type. Cette espèce vit dans le sable mêlé aux algues et rochers, les abords des ports et les fonds vaseux. On la trouve entre 1 et 100 mètres de profondeur. On la rencontre en Atlantique, Manche, Mer du Nord et Méditerranée.

L’animal se protège, pour sa partie du corps enfouie sous le sédiment, en sécrétant un tube muqueux assez fin et semi transparent. Ce fin tube muqueux, composé d’un tissu de filaments urticants aux propriétés antibactériennes (nématocystes* déchargés), est percé à son extrémité pour permettre l’évacuation de l’eau lors du déplacement de l’animal. Ainsi, au moindre danger, le cérianthe, peut rapidement disparaître dans son tube. Le corps de l’animal est extensible, contractile, et en forme de torpille à l’extrémité arrondie (à l’opposé de la bouche).Il est ancré dans le sédiment sableux ou vaseux, il mesure quelques dizaines de centimètres de long. Il n’y a pas de disque basal adhésif, comme chez les vraies anémones. Bien que fixé, le cérianthe est capable de se déplacer et de reconstruire un nouveau tube. Considéré comme sciaphile, il est plus facilement visible la nuit.

Biotope

Contrairement à la majorité de ses proches congénères les anémones de mers, les cérianthes ne tolèrent pas l’émersion, ils ne colonisent jamais la zone des marées. On trouvera la dans des zones calmes sans fort courant et loin des turbulences des vagues. Par petit fond, seule la « tête » tentaculaire bien étalée émergera du sédiment, alors que, plus profond ou dans les étangs calmes, et où les turbulences sont faibles, la colonne lisse et cylindrique s’étirera largement jusqu’à 20 à 40 cm au-dessus du fond.

@ Ancel Kats

CIGALE DE MER, GRANDE
(Scyllarides latus)

La grande cigale ressemble de loin à une langouste, mais le corps est plus trapu, aplati dorso-ventralement et les antennes sont en forme de palettes plates et segmentées. La carapace est d’un brun plus ou moins rougeâtre, rugueuse, grenue, bordée de violet au niveau des antennes. La longueur peut atteindre 50 cm, couramment 25/30 cm. Les pattes sont dépourvues de pinces, sauf la 5ème paire chez la femelle qui l’utilise pour l’entretien des oeufs qu’elle porte sous l’abdomen.

Corps trapu, beige rougeâtre. Antennes aplaties en forme de palettes, bordées de violet. Tache rouge foncé avec un anneau plus clair à la jonction céphalothorax/abdomen. Carapace grenue, rugueuse. Longueur 25 à 50 cm

Distribution

Du Portugal au golfe de Guinée, Méditerranée.

Biotope

Elle vit de 3 à plus de 100 m de profondeur et affectionne les grottes, failles et le dessous des dalles rocheuses isolées dans les posidonies. On la trouve souvent accrochée sous les surplombs et le plafond des cavités où elle se confond avec la couleur du substrat. Les adultes âgés, qui ne muent que rarement, peuvent parfois porter des petites algues ou des invertébrés (hydraires, bryozoaires) fixés sur leur carapace, ce qui améliore encore la qualité de leur camouflage.

Elle sort plus volontiers la nuit.

Espèces ressemblantes

Scyllarides herklotsii ( Herklots, 1851) Cigale rouge . Présente, supposée rare en Méditerranée, bien que peu de plongeurs puissent la différencier de S. latus, elle est surtout rencontrée en Afrique de l’Ouest où les deux espèces cohabitent. Assez difficile à distinguer de S. latus. Une des différences les plus remarquables est la présence de trois taches rouges, nettement séparées sur l’articulation entre le céphalothorax et l’abdomen.

Alimentation

Les cigales se nourrissent de petits invertébrés, généralement des mollusques : patelles, ormeaux, crépidules et de crustacés. Elles sont occasionnellement nécrophages, et se font souvent prendre dans les nasses et filets où elles sont entrées pour dévorer les appâts et les poissons capturés.

Reproduction

Les grandes cigales se reproduisent de la fin du printemps à l’été. On trouve parfois des rassemblements de plusieurs dizaines d’individus, qui reviennent chaque année dans des emplacements bien précis, parfois à faible profondeur, dans des grottes, des failles abritées ou dans des cavités du coralligène.

La femelle porte ses oeufs accrochés sous les segments abdominaux jusqu’à leur éclosion.

Les larves ont ensuite une vie planctonique dont on connaît mal la durée. Au cours de celle-ci, elles subissent plusieurs métamorphoses jusqu’au stade sub-adulte où elles tomberont sur le fond.

Informations complémentaires

La grande cigale de mer est une espèce protégée. En France, elle était appréciée et a fait l’objet d’une pêche intensive, souvent illégale (en scaphandre autonome). Elle semble avoir disparu du Golfe du Lion, mais on la trouve encore localement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse. Elle est protégée et interdite de pêche depuis l’arrêté du 26 novembre 19922. Elle fait également l’objet de mesures de protection en Europe et dans la plupart des autres pays de la Méditerranée.

@ Ancel Kats

CONCOMBRE DE MER
(Holothurie)

Une holothurie est un animal invertébré, au corps mou et oblong, à symétrie radiale, à la peau rugueuse, possédant un cercle de tentacules autour de la bouche. Elle est aussi appelée concombre de mer ou bêche de mer (voire biche de mer par déformation en Nouvelle-Calédonie) mais également vier marin sur la côte marseillaise (de l’occitan viech marin, sexe marin). Son nom en portugais, bicho do mar, serait à l’origine du nom de la langue parlée au Vanuatu : le bichelamar.

Elle fait partie de l’embranchement des échinodermes et de la classe des holothurides. Cet animal benthique vit, suivant les espèces, de la surface aux abysses. Sa taille peut atteindre 200 cm. L’animal est pêché en Indonésie et en Chine. L’holothurie a la particularité de dégager, pour la plupart, des toxines en cas de stress intense d’attaque ou danger. Ces toxines sont dangereuses, voire mortelles, pour la plupart des poissons et autres animaux marins.

Elles ont la forme d’un gros cylindre le long duquel sont disposées les 5 rangées de pieds ambulacraires. A l’une des extrémités s’ouvre la bouche, entourée d’une couronne de tentacules. Les téguments sont mous, on n’y trouve que de minuscules spicules de calcite de formes diverses.

Le stade larvaire des holothuries est nommé auricularia.

Lorsqu’elles sont inquiétées, certaines holothuries peuvent émettre de longs filaments très gluants et même rejeter une partie de leurs organes internes ; projetés par l’orifice cloacal, cette masse emmêlée et collante recouvre et immobilise l’ennemi — poisson ou crabe ; l’holothurie continue ses mouvements respiratoires, drainant l’eau de mer directement dans la cavité générale du corps, jusqu’à ce que de nouveaux organes soient régénérés.

Les Polynésiens se servent de ces filaments, en les enroulant sur leurs pieds, pour marcher sur les récifs de coraux.

Les holothuries vivent de la zone littorale jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans, elles sont enfouies dans le sable vaseux, rampent sur le fond parmi les algues, ou sont logées dans les anfractuosités des rochers.

Ils peuvent former des populations très denses, particulièrement dans les profondeurs : dans une fosse océanique très profonde, ils constituent la moitié des formes vivantes à 4 000 mètres et 90 % à 8 000 mètres. Les holothuries connaissent trois sources de nourriture : plancton, détritus et matériel organique des sédiments de fond. Un seul spécimen peut avaler plus de 45 kg de sédiments par an. Comme tels, les concombres de mer sont responsables de changements importants dans la population des fonds marins.

En beaucoup d’endroits d’Indonésie (Makassar) et du Pacifique, on récolte les concombres de mer pour prélever leurs organes. On les mange crus ou les utilise pour faire du potage. Divers espèces d’holothuries, connues sous le nom de trepang en malais, vidées, bouillies, séchées, fumées sont consommées en Chine et y sont très appréciées. Certaines compagnies pharmaceutiques produisent des produits dérivés à partir du trepang. Ces produits se présentent sous la forme d’huiles, de crèmes et cosmétiques. Certains d’entre eux sont destinés à être ingérés. L’efficacité des extraits de concombre de mer a été l’objet d’études.

@ Ancel Kats

CORAIL ROUGE
(Corallium Rubrum)

Le corail rouge (Corallium rubrum) est une espèce de cnidaire de la famille des Coralliidés. Octocoralliaire à squelette calcaire rouge-orangé, il forme des colonies ramifiées. Il très utilisé en joaillerie pour la réalisation de bijoux.

Description

Animaux pluricellulaires (eumétazoaires) coloniaux issus d’un embryon à 2 feuillets, l’ectoderme et l’endoderme, qui donneront d’une part la paroi externe et d’autre part la paroi interne à fonction digestive du corps en forme de «sac à double paroi» (ancien embranchement des cœlentérés).

Le corail rouge forme des colonies arborescentes, ramifiées dans tous les plans, de taille variable. Les colonies mesurent généralement de 5 à 20 cm. Jadis, il était possible de rencontrée des colonies grande de 1 mètre mais elles ont disparues à cause de la surexploitation. La croissance du corail rouge est de 2 à 8 mm par an.

Généralement de couleur rouge il existe des colonies roses ou même blanches. Les polypes sont quant à eux blancs.

Biologie et écologie

Le corail rouge vit fixées (espèce sessile) sur les fonds (espèce benthique) rocheux obscurs. Espèce qui mène une vie benthique, fixée à demeure (espèce sessile) sur les parois des grottes semi obscures de l’étage circalittoral et des falaises rocheuses plus profondes. On a pourtant constaté que des colonies bien éclairées étaient souvent luxuriantes! Le corail rouge a aussi besoin d’eaux limpides et agitées à une température moyenne de 15° C ; aussi sa répartition en Méditerranée est-elle assez limitée.

Structure

La colonie est soutenue par un axe squelettique central dur, ou polypier, constitué de calcaire, de sulfate de calcium et coloré en rouge vif par des oxydes de fer; il résulte de la soudure de spicules ou sclérites sécrétés par la colonie et noyés dans un ciment calcaire. C’est le corail rouge, très recherché par les bijoutiers et pour les objets de culte en Italie, sur les côtes de l’Algérie et de la Tunisie. Le polypier est recouvert d’une croûte vivante charnue, rouge vermillon, parcourue par des canaux. Les individus sont des polypes blancs transparents à symétrie biradiale ou bilatérale en forme de colonne à double paroi, creuse, surmontée d’un disque buccal entouré de 8 tentacules creux avec de petits prolongements ou pinnules. La cavité digestive centrale et le pharynx sont cloisonnés par des membranes verticales symétriques. Le pharynx est parcouru par une gouttière ciliée ou siphonoglyphe qui assure l’entrée de l’eau dans la cavité gastrique.

Nutrition

C’est un consommateur microphage zoophage prédateur (= carnivore) qui capture de petites proies planctoniques à l’aide des tentacules des polypes qui constituent un fin réseau qui filtre l’eau de mer et retient œufs, larves, crustacés copépodes ... mais aussi des particules organiques inertes; aussi le considère-t-on comme un filtreur passif (= suspensivore). Les cavités internes des polypes communiquant entre elles, les produits de la digestion profitent au reste de la colonie. Les tentacules des gorgonaires, contrairement aux hydraires, méduses ou anémones de mer sont pauvres en cellules urticantes.

Reproduction

Il se reproduit par voie sexuée, les colonies étant hermaphrodites. La fécondation est externe et l’œuf donne naissance à une larve ciliée ou planula qui se fixe sur un substrat dur et donne un petit polype qui forme par bourgeonnement une colonie. Il n’y a donc pas de stade méduse dans le développement de cet animal.

Le corail rouge se multiplie aussi par voie asexuée par bourgeonnement. La croissance est lente.

@ Arnaud Bedel

CRABE DORMEUR
(Cancer pagurus)

Ce crabe de forme elliptique est un Crustacé décapode, brachyoure, appartenant à la famille des Cancéridés. Son surnom de dormeur viendrait du fait que quand on le retourne ou qu'on le sort de son habitat assez longtemps, il prend une attitude typique, repliant ses pattes et ses pinces sur le dessous de sa carapace, ne bougeant plus comme s'il dormait.

Il respire parfois en produisant des bulles. Ce nom peut aussi venir du fait que le jour, il se tient généralement immobile. Au contraire, la nuit il est très actif ; les femelles font des migrations pouvant dépasser 200 km. L'espèce a localement beaucoup régressé. Elle n'est pas considérée comme en danger, mais nécessite, comme beaucoup d'autres crustacés en forte régression près des côtes (homard, langouste, araignée) une exploitation raisonnée.

Le tourteau est de couleur brun-chamois avec nuances orangées. Sa couleur et sa forme lui confèrent une certaine capacité à se fondre dans un environnement rocheux, capacité proche du mimétisme; il peut se confondre avec les galets ovales et la carapace des individus plus âgés est souvent garnie d'organismes marins fixés (balane, tubes calcaires d'annélides polychètes) qui accentuent ce phénomène.

De petits hydraires se fixent aussi parfois sous la tête des tourteaux, profitant sans doute des restes de son alimentation mis en suspension dans l'eau.

Comme chez la plupart des espèces, la face ventrale (dessous de la carapace et des pinces) est plus claire (beige tirant vers le jaune ou blanc).

Il vit plus loin des côtes sur des fonds rocheux, sableux ou sablo-vaseux, jusqu'à 200 m profondeur, dans toutes les eaux marines fraiches bordant l'Europe, jusqu’à l’Afrique de l'Ouest.

Bien que cette espèce soit commune dans toute l'Europe, sa biologie est encore pour partie mal connue.

Les données fournies par les crabes débarqués se limitent aux individus de taille commerciale (8 cm en France dans les années 1980) et ne sont précises que dans le cas de pêche localisée au casier. Des élevages expérimentaux de larves et juvéniles ont permis d'étudier leur croissance, et à partir de 50 mm, de jeunes crabes peuvent être marqués et suivis par des techniques de capture-recapture. Des expériences de marquage/captures-recapture ont été faites avec plusieurs milliers d'individus en Bretagne-sud et en Manche dès les années 1980. Les taux de recapture étaient de moins de 10%.
Ces études permettent de mesurer la croissance des jeunes, mâles et femelles. On a ainsi montré que ce crabe ne grandit pas nécessairement à chaque mue, et que la relation taille-poids diffère pour le mâle et la femelle, avec des différences observées selon les zones géographiques étudiées.
Elles montrent aussi que les femelles sont assez mobile, les mâles étant, dans les zones étudiées, plus sédentaires. La cartographie des points de capture-recapture ne laisse pas apparaitre des directions privilégiées de migration saisonnières ou annuelles comme c'est le cas avec les langoustes ou d'autres espèces.

@ Ancel Kats

CRABE MARBRÉ
(Callinectes marginatus)

Callinectes marginatus est une espèce de crabe de la famille des Portunidae, également appelé crabe marbré.

Description

La largeur maximale de sa carapace est de 10 cm.

Distribution

Cette espèce se rencontre dans l’Atlantique

@ Arnaud Bedel

CRABE NAGEUR
(Liocarcinus holsatus)

Liocarcinus holsatus ou crabe nageur est une espèce de crabes de la famille des Carcinidae.

@ Ancel Kats

CRABE PORCELAINE À PLUMEAU
(Petrolisthes marginatus)

On retrouve ce petit crabe dans l'Atlantique tropical ouest, le long des côtes ouest africaines. Non seulement reconnaissable par sa petite taille (2cm) et ses couleurs vives, mais aussi par les éventails des deux côtés de sa partie buccale.

Le crabe porcelaine est de la famille Porcellanidae, du genre Petrolisthes. Ces crabes vivent sous les tentacules des anémones, parfois en couple pour se reproduire. Ils se nourrissent principalement de plancton filtré à l'aide de leurs parties buccales en forme d'éventail.

@ Ancel Kats

CRABE SOLDAT
(Stenorhynchus Lanceolatus)

Le crabe soldat ou lance (Stenorhynchus lanceolatus) est un crabe de la famille des Inachidae.

Ce crabe se rencontre sur les côtes tropicales de l’océan Indien, de l’océan Pacifique et de l’océan Atlantique.

Le crabe flèche peut facilement fouiller dans les trous entre les coraux grâce à ses longues pinces. Les poissons qui s’y réfugient ont tort d’aller dans les cachettes à cause de cela.

Si un petit poisson passe à proximité du crabe flèche alors celui-ci l’empale. Le poisson se débat pour fuir, en vain. Il reste embroché et le crabe attend qu’il meurt pour le manger.

Si un crabe flèche perd une patte, quand il mue, un morceau de patte réapparaît. Au bout de sept mues, la patte perdue est reconstituée.

Si un être humain passe à proximité d’un crabe flèche alors celui-ci le pique. C’est son moyen de défense contre un agresseur qui passe tout près.

@ Ancel Kats

CREVETTE NETTOYEUSE
(Lysmata amboinensis)

La Crevette nettoyeuse, Lysmata amboinensis est un petit crustacé gastéropode caractérisé par son mode nutritif particulier, qui consiste à déparasiter et nettoyer la peau et dans certains cas la bouche d'autres espèces.

Elles retirent et mangent les parasites, tissus blessés, peaux mortes, et les débris de nourriture d'une grande variété de poissons récifaux et d'autres organismes plus gros.

Le Lysmata amboinensis, élevée souvent en aquarium, autant pour son rôle que pour ses belles couleurs (c'est d'ailleurs cette espèce qui est présente dans le film d'animation Finding Nemo).

On rencontre souvent les espèces généralistes (comme Stenopus hispidus) aux abords des stations de nettoyage des récifs coralliens, où elles cohabitent facilement avec des poissons nettoyeurs, au rôle similaire.

@ Ancel Kats

ETOILE DE MER
(Oreaster clavatus)

Cette étoile-coussin est dans les tons orangés, devenant plus foncés avec l’âge.

Les axes de la symétrie pentaradiaire sont ponctués de boutons bruns de taille variable d’où émergent de 1 à 3 petits tubercules rouges. De petits boutons pratiquement rouges bordent la base de chaque branche ou sont dispersés sur le reste du corps. Le centre est surélevé en forme de pyramide et ses 5 bras sont courts et massifs.

@ Ancel Kats

ETOILE DE MER GLACIERE
(Marthasterias glacialis)

L'Étoile de mer glaciaire (Marthasterias glacialis) est l'unique espèce du genre Marthasterias, de la famille des Asteriidae. C'est une grosse étoile de mer, mesurant généralement entre 30 et 40 cm mais qui peut atteindre jusqu'à 80 cm de diamètre.

Les couleurs de sa robe sont extrêmement variables, en fonction de son habitat et de son âge. Les jeunes sont souvent ternes (bruns, gris, verdâtres, bleuâtre) et les individus matures ou vivant plus profond sont plus colorés (orange, jaune, rouge bleu, unies ou chamarrées). C'est donc moins à ses couleurs qu'à sa forme que l'on reconnaît cette étoile. Le disque central, légèrement bombé, est plutôt réduit et souvent légèrement plus sombre que les bras ; sur la face dorsale il porte l'anus en position dorsale, et une plaque madréporitique. Autour de ce disque rayonnent les 5 bras (exceptionnellement 6 voire 7), assez rigides, bien séparés, de section ronde et au bout arrondi (à la pointe de chacun se trouve une tache rose qui est un ocelle). Ces bras sont hérissés de points calcaires très caractéristiques, épaisses, dures et coniques, plus ou moins émoussées, et disposées en trois lignes longitudinales. Chacune de ces pointes est entourée d'une épaisse touffe de pédicellaires de couleur bleuâtre. Entre ces amas, on peut voir les papules respiratoires, régulièrement protégés par d'autres pédicellaires, plus gros et en forme de pince. Sur la face orale, des sillons ambulacraires parcourent longitudinalement les bras pour rejoindre la bouche, portant 4 rangées de podia et des piquants et pédicellaires espacés régulièrement.

Habitat et répartition

L'aire de répartition de cette étoile est extrêmement vaste, puisqu'on la retrouve d'un bout à l'autre de l'océan Atlantique, de l'Afrique du Sud à la Norvège, en passant par toute la côte est-atlantique. Elle est également présente en Méditerranée, mais rare dans la mer Manche et en mer du Nord.

On trouve cette étoile de la surface à 200 m de profondeur, sur les fonds rocheux où elle apprécie les crevasses où elle se tient à l'abri des prédateurs. Plus en profondeur, elle accepte plus facilement les substrats plus fins.

Écologie et comportement

Cette étoile est un prédateur carnivore. Elle consomme principalement des mollusques (huîtres, moules, autres bivalves) mais aussi des oursins, des crustacés, d'autres invertébrés et des charognes. La digestion est externe : l'étoile dévagine son estomac sur sa proie préalablement immobilisée et enlacée. Ses puissants podia lui permettent d'ouvrir les coquilles des bivalves.

Les sexes sont séparés. La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal phéromonal, en pleine eau, où œufs puis larves (appelées pluteus) vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer.

Comme beaucoup d'étoiles de mer, l'étoile glaciaire a des capacités de régénération impressionnantes : elle peut perdre la majorité de ses bras et les reconstituer en quelques mois, voire se reconstituer à partir d'un bras isolé s'il contient une fraction suffisante du disque central.

L'étoile glaciaire et l'Homme

En raison de son appétit pour les bivalves, cette étoile est redoutée des conchyliculteurs, mytiliculteurs et ostréiculteurs.

Elle s'acclimate relativement bien en aquarium, où elle est réputée pour ses couleurs et son aspect original.

@ Ancel Kats

GORGONE
(Gorgonacea)

Les gorgones (Gorgonacea), parfois appelés coraux cornés ou coraux écorce, sont un ordre de cnidaires, vivant sous forme de polypes coloniaux sessiles. L’ordre compte environ 1 200 espèces, qui se rencontrent dans toutes les mers tropicales et subtropicales.

La colonie est en forme d’éventail, souvent de couleurs vives (rouge, jaune, violet). Le squelette est formé d’une substance, la gorgonine. Comme les coraux, les gorgones sont généralement fixées à des substrats durs, mais certaines espèces peuvent se trouver sur des fonds de sable ou de boue. Chaque polype possède 8 tentacules qui filtrent les planctons et les consomment.

@ Ancel Kats

HUITRE ZIGZAG
(lopha cristagalli)

Ce bivalve est une huître qui se caractérise par deux valves fortement dentées en zig-zag qui s’emboitent parfaitement. L’ensemble ressemble à une crête de coq surtout quand il est colonisé par une éponge encroûtante rouge. Souvent cette ouverture est seulement la partie visible de ce mollusque.

Nutrition

Ces mollusques filtreurs se nourrissent de plancton.

Habitat
Lopha cristagalli se fixe sous les surplombs naturels, les épaves et souvent sur les gorgones. Elle est elle-même colonisée par de nombreux organismes épibiontes comme des éponges, des hydraires ou des bryozoaires.

@ Arnaud Bedel

HYDRAIRE DES AMARRES
(Pennaria disticha)

Pennaria disticha est une des espèces d’hydroïdes les plus communes aux Antilles, mais on la trouve dans toutes les mers tropicales à tempérées chaudes. Elle est signalée dans l’océan Indien, le Pacifique Est et Ouest, l’Atlantique Est et la Méditerranée (le spécimen type de l’espèce a d’ailleurs été récolté en baie de Naples).

Grandes colonies pennées à rameaux alternes

Hydrocaule (tige) solide, noirâtre, devenant incolore à l’extrémité

Polypes blancs, régulièrement espacés sur chaque branche

Plusieurs cercles de tentacules capités au-dessus d’une couronne de longs tentacules filiformes

Pennaria disticha s’installe sur tout support, en zone dégagée, où elle peut profiter d’une eau claire et renouvelée. On la trouvera sur substrat dur, mais aussi bien sur des éponges ou des ascidies, et elle peut former de gros «bouquets» de tiges sur tout élément fixe un peu dégagé du fond : corps-morts, pontons, cordages divers, éponges dressées, autres hydraires. Les herbiers ne lui conviennent pas, car probablement ils ne représentent pas un substrat suffisamment solide pour permettre l’ancrage de colonies aussi robustes.

On l’observe aussi bien tout près de la surface qu’à 40 m de profondeur.

Description

Colonies dressées, pennées, (jusqu’à une vingtaine de centimètres) se développant à partir d’un réseau de stolons rampants sur le substrat. La tige principale ou hydrocaule est dure et résistante, non ramifiée, de couleur noirâtre à la base et devenant progressivement transparente vers son extrémité. Cette tige est presque rectiligne, formant un très léger zigzag avec émission d’une branche latérale (hydroclade) à chaque angulation : ces branches se forment alternativement de chaque côté et dans un même plan. Elles sont grêles et assez espacées, avec un profil plutôt convexe (légèrement arquées vers leur extrémité). Les branches les plus longues sont celles du milieu de la colonie, s’amenuisant vers le sommet et souvent abîmées ou manquantes vers la base.

La tige et les branches sont couvertes d’un périsarc chitineux qui a tendance à agglomérer les menus débris en suspension, ce qui donne souvent un aspect «crasseux» aux colonies. Il faut regarder ces hydraires de près, et si possible à la loupe, pour découvrir la délicatesse de leur structure.

Les polypes (5 mm pour les plus grands) semblent «posés» à intervalles réguliers sur le côté supérieur des hydroclades, au bout d’un court pédoncule, ce qui leur donne un aspect de décoration de Noël. Le périsarc s’arrête juste en-dessous de l’hydranthe qui ne peut jamais se rétracter à l’intérieur, comme c’est le cas chez tous les Athécates ou Gymnoblastiques.

Les polypes sont allongés en forme de poire. Leur partie basale, la plus large, est entourée d’une couronne de longs tentacules filiformes. C’est juste au-dessus de ces tentacules que bourgeonnent les gonophores en période de reproduction. Au-dessus de cette couronne, sur tout le corps de l’hydranthe, se trouvent de courts tentacules capités dispersés en cercles irréguliers. Cela donne un aspect de «pile d’assiettes» à cette partie du polype.

Alimentation

L’hydraire des amarres se nourrit de petites proies du zooplancton capturées dans l’eau par ses tentacules. Les polypes sont capables d’attraper de petits crustacés aussi gros, et même nettement plus gros qu’eux, parfois conjointement entre plusieurs hydranthes voisins (observation personnelle). Les longs tentacules ramènent la proie tout contre l’hypostome allongé où les tentacules capités finissent de la paralyser et de l’introduire dans la bouche.

La nourriture captée par un polype nourricier est ensuite distribuée à l’ensemble de la colonie, tous les polypes étant reliés par le coenosarc qui forme un réseau de tubes communicants entre eux.

Reproduction - Multiplication

Chaque colonie est soit mâle, soit femelle. Il n’y pas de polypes reproducteurs spécialisés.

Pendant les mois chauds, des bourgeons médusaires apparaissent directement sur les polypes, juste au-dessus de la couronne de tentacules aboraux filiformes. Ces bourgeons grossissent en donnant de petites anthoméduses typiques (eumédusoïdes) : en forme de cloche plus haute que large, avec quatre tentacules rudimentaires réduits à un simple renflement du bord de l’ombrelle, dépourvu d’ocelle et de statocyste. Les gonades sont situées sous l’ombrelle, à la surface du manubrium.

Ces anthoméduses peuvent ou non se détacher du polype et mener une courte vie planctonique, réduite à la seule fonction de reproduction. Il arrive même que les gamètes viennent à maturité et soient libérés dans l’eau alors que le bourgeon médusaire (gonophore) est toujours attaché au polype.

La fécondation a lieu en pleine eau, les larves (planula) ciliées iront se fixer sur le substrat et donneront une nouvelle colonie, soit mâle, soit femelle.

Divers biologie

La croissance de la colonie, en hauteur (allongement de l’hydrocaule) ou en largeur (allongement des hydroclades) se fait selon le même mode : les nouveaux polypes bourgeonnent à partir d’une zone de croissance située juste au-dessous du polype terminal.

En conséquence, le plus gros polype d’une branche est celui du bout, le plus âgé ensuite est situé à la base de la branche, le troisième par ordre de taille sera situé entre ces deux premiers, etc. Ils sont donc rangés par ordre de taille décroissante de la base vers la pointe, sauf le tout dernier qui est toujours le plus âgé et le plus gros.

Ce mode de croissance (dit «monopodial à polype terminal») est assez répandu chez d’autres hydraires comme Eudendrium, Bougainvillia..., mais il est ici très facile à observer au vu de la taille des hydranthes.

@ Arnaud Bedel

HYDRAIRE PLUMEUX
(Aglaophenia sp)

Ils forment des colonies comprenant parfois de nombreux individus, dotées d’organes de défense, les filaments urticants. Ces pelouses entières à l’aspect plumeux, sont en fait de petites colonies de minuscules hydrozoaires. Les polypes qui forment l’une ou l’autre colonie, aux ramifications pennées, sont enveloppés dans des cupules protectrices car ils appartiennent aux groupes des hydrozoaires «Thecate».

On peut les observer à partir de faibles profondeurs. Les plume mesurent de quelques millimètres à 15 ou 20 cm de hauteur, leurs ramifications sont généralement exposées sur des zones balayées par les courants pour la capture de proies planctoniques. Certaines espèces vivent en épiphyte sur d’autres végétaux.

L’alternance des générations donne une phase polype telle que présentée et une phase libre de méduse sexuée. Le retour au stade polype passe par des larves de type «Planula».

@ Arnaud Bedel

LANGOUSTE
(Palinuridae)

Les Palinuridae forment une famille de crustacés décapodes, tous comestibles, plus connus sous le nom de langoustes, même si en France le terme langouste désigne plus particulièrement la Langouste rouge. Ce sont des animaux de belle taille (plusieurs dizaines de centimètres à l’âge adulte) caractérisés par un corps allongé et de longues antennes épineuses.

Comestibles, les langoustes sont pêchées pour leur chair savoureuse qui en font un mets de choix et un enjeu économique pour de nombreuses régions côtières. On trouve des langoustes dans toutes les mers tropicales et tempérées, généralement sur les fonds rocheux où elles peuvent trouver des abris, mais les prélèvements excessifs ont souvent provoqué leur raréfaction dans de nombreuses régions. La saison des amour est entre Juillet et Novembre. Elle vit une dizaine d’années.

Morphologie

Les langoustes fréquentent en général les fonds rocheux où elles peuvent trouver des abris. Elles se meuvent en marchant à l’aide de leurs pattes mais peuvent aussi nager en se propulsant en arrière par de violentes contractions de l’abdomen, surtout en cas de fuite.

Les larves, appelées phyllosomes, translucides et de forme aplatie, ont une vie planctonique. Elles se laissent dériver par les courants marins avant de pouvoir se poser sur le fond et de prendre la forme de langouste (métamorphose). Pour grandir, les langoustes effectuent régulièrement des mues : elles perdent et renouvellent leur carapace, plusieurs fois par an quand elles sont juvéniles, puis en général une fois par an à l’âge adulte.

@ Ancel Kats

LEUCOTHEA AILÉ
(Leucothea cténophore)

Les cténophores ou « cténaires » sont des organismes marins carnivores transparents et à symétrie radiaire, représentés par près de 150 espèces, répandus dans tous les océans du monde. Ils se déplacent grâce à des cils locomoteurs alignés en 8 rangées sur des plaques ciliées et formant des peignes. Ils constituent une bonne part de la biomasse planctonique mondiale.

Leur nom provient de la structure en peigne de leurs rangées de cils. Leur ressemblance superficielle avec les méduses les a fait autrefois classer auprès de ces dernières dans le groupe des cœlentérés, classification aujourd'hui tombée en désuétude. Contrairement aux méduses, les Ctenophora ne possèdent pas de cnidocytes (cellules urticantes), mais des colloblastes (cellules collantes) ; ils sont de plus hermaphrodites.

Celui-ci est un Leucothea, à corps translucide pouvant mesurer jusqu’à 20 cm de long et qui porte deux extensions latérales ressemblant à des ailes. Il possède en plus deux paires de tentacules. L’une d’entre elles traîne derrière le corps.

@ Ancel Kats

MEDUSE A CRINIERE DE LION
(Cyanea capillata)

Cyanea capillata, ou méduse à crinière de lion, est l’une des plus grandes méduses au monde. Son diamètre varie de 50 cm à 2,50 m. Ses tentacules peuvent mesurer 40 m de long et se compter au nombre de 800. Sa couleur change suivant l'âge : rose ou jaune pour les jeunes, orange, rouge et bruns lorsqu'elles sont âgées.

Ces méduses se nourrissent de zooplancton, de petits poissons et de cténophores qu'elles attrapent grâce à leurs tentacules puis les amènent à leurs bras oraux pour y être digérés.

La Cyanea capillata est septentrionale. Elle préfère les eaux froides ce qui explique qu'on les retrouve dans le cercle polaire arctique mais aussi dans le Pacifique Nord (entre Japon et Californie) et l'Atlantique Nord (entre Europe du Nord et le nord des États-Unis). Elles peuvent être aussi observées dans d'autres mers à cause des courants marins. Ces méduses se trouvent toujours dans les 20 premiers mètres sous la surface de l'eau. On les retrouve parfois en grand groupe ce qui est principalement dû aux tempêtes, les forts courants provoqués par les vents les amenant toutes dans la même zone.

Leurs piqûres peuvent provoquer des ampoules, des irritations et des crampes musculaires et peuvent aller jusqu'à affecter la respiration et le fonctionnement du cœur.

@ Ancel Kats

MEDUSE CHOU-FLEUR, POUMON DE MER
(Rhizostoma pulmo))

Le rhizostome est une méduse planctonique, qui se déplace lentement en eau peu profonde (macroplancton gélatineux, necton) et qui abonde en général en milieu côtier. Elle est fréquente dans les lagunes et les estuaires.

Méduse massive, grande taille

Pas de tentacules sur le bord de l’ombrelle

Bord de l’ombrelle finement festonné, dentelé avec liseré bleu

4 bras buccaux soudés et divisés en 2, soit 8 lobes

Bouche transformée en une structure aspirante et filtrante

Teintes variables: blanc, jaune, orange, brun, bleu, violet

Biotope

Le rhizostome est une méduse planctonique, qui se déplace lentement en eau peu profonde (macroplancton gélatineux, necton) et qui abonde en général en milieu côtier. Elle est fréquente dans les lagunes et les estuaires.

Description

Le rhizostome est une grosse méduse, massive, dont l’ombrelle en forme de cloche est frangée de 80 à 100 lobes. Elle mesure en général de 30 à 60 cm de diamètre mais elle peut atteindre une taille de un mètre! Les bords de l’ombrelle sont finement dentelés et présentent un liseré bleu ou mauve. Il n’y a pas de tentacules. Sous l’ombrelle le manubrium est formé par la soudure des 4 bras buccaux, eux-mêmes divisés en 2, soit 8 lobes. Chacun de ces 8 lobes se termine par 2 languettes transparentes. Cette fusion transforme la bouche en une structure aspirante et filtrante percée de nombreux petits trous: les ostioles. La couleur de la méduse est très variable: blanche, jaune, brune orangée, verte, bleue ou mauve.

Alimentation

Cette méduse a un régime planctonophage. Les petites proies du zooplancton sont aspirées à travers les ostioles de la bouche puis digérées à l’intérieur de la cavité gastrique. Il est possible que des proies plus grosses, comme les petits poissons, soient digérés sur la surface même des lobes buccaux recouverts de cnidocytes.

Reproduction - Multiplication

Il existe des rhizostomes mâles et des rhizostomes femelles. Les méduses mâles se reconnaissent des femelles par la couleur de leurs gonades, bleues pour les premières, brun orangé pour les secondes. Après émission des gamètes dans l’eau et fécondation (reproduction sexuée), il y a formation d’une larve planula pélagique, qui, après être tombée sur le fond, va donner un scyphistome. Celui-ci va subir une série d’étranglements, c’est la strobilisation (reproduction asexuée). Elle va aboutir à la libération de nouvelles méduses.

La strobilisation du scyphistome de Rhizostoma pulmo serait plus intense en période de grande chaleur. C’est pour cette raison que, certains étés, on assiste à une invasion de méduses sur les plages.

@ Ancel Kats

MEDUSE COMMUNE
(Aurelia aurita)

La méduse commune (Aurelia aurita) appelée aussi Aurélie, méduse bleue ou méduse lune, est un cnidaire de la super-classe des Scyphozoaires.

Cette méduse caractéristique est dotée d'un corps circulaire, en forme de coupe. Son endoderme est blanc et transparent, et son ectoderme, transparent lui aussi, est souvent légèrement bleuté ou rosâtre. Son ombrelle est entourée de centaines de longs et fins tentacules blancs filamenteux et urticants, qui capturent et paralysent le petit zooplancton dont elle se nourrit, pour le porter jusqu'à sa bouche. De nombreuses nervures blanches sont visibles sur son endoderme, partant du centre jusqu'au bord de l'ombrelle. On distingue facilement les quatre gonades en fer à cheval, roses ou blanches, disposées symétriquement autour du centre de l'endoderme. Elle possède aussi quatre tentacules buccaux translucides, entourant le manubrium, et souvent rangés sous l'ombrelle. Elle nage en contractant son corps par ondulations régulières. Chez les mâles, les gonades sont blanches ou jaunes, mais chez les femelles, elles sont roses ou violettes.

Méduse pratiquement cosmopolite et très répandue, elle évolue dans tous les océans et les mers du globe si ce n'est les eaux très froides des pôles sud et nord. Cette espèce nage souvent à la surface de l'eau, ou à très faible profondeur, en pleine mer ou près des côtes, dans les ports et les estuaires. Elle peut vivre solitaire ou en vastes groupes de la même espèce, venant souvent s'échouer sur le rivage. Elle dérive souvent avec le reste du plancton, au gré des courants.

@ Ancel Kats

MOULE
(Mytiloida)

Les mytiloïdes plus communément appelées moules sont des mollusques bivalves. Ces espèces sont équivalves et très inéquilatérales, leurs formes allant du triangulaire au flabelliforme, dépourvues de dents de charnière. Les crochets se trouvent à l’extrémité antérieure. Le ligament est développé mais les muscles adducteurs sont vestigiaux.

Présentation générale

La moule comme tous les lamellibranches est caractérisée par une coquille bivalve permettant la sauvegarde de la muqueuse

Un manteau (épiderme + derme) très développé, est formé de 2 lames palléales enveloppant la totalité du corps. Une cavité palléale est délimitée par le manteau. Deux muscles adducteurs permettent la fermeture de la coquille (le muscle adducteur postérieur est plus développé que le muscle adducteur antérieur). Des branchies baignent dans la cavité palléale, en forme de lamelles (d’où le nom Lamellibranches). Un byssus (faisceau de filaments protéiques) permet de se fixer à un support ou encore bien appelée « filaments de Byssus » produit par une glande byssogène située sous le pied. Des organes sensoriels régressent dans la région antérieure, donc plus de tête nettement différenciée : les moules sont acéphales.

Protection

La moule possède une coquille bivalve. Les deux valves se correspondent, et on observe des stries d’accroissement, ce qui montre que la coquille est sécrétée par le manteau. La coquille est capable de croissance régulière. La coquille est produite par un épiderme unistratifié associé à une structure fibreuse appelé derme.

Les bords du manteau vont sécréter le periostracum, et la couche des prismes et des cellules de l’épiderme vont sécréter les deux couches sous-jacentes. Le mollusque n’est pas entièrement enfermé dans sa coquille.

La fermeture de la coquille est active par contraction de deux muscles attachés aux deux valves :

un petit muscle qui est le muscle adducteur antérieur

un grand muscle qui est le muscle adducteur postérieur

L’ouverture est possible grâce à une charnière en position antérieure avec un ligament élastique dorsal.

La coquille a un rôle d’exosquelette

Locomotion

Si sa larve planctonique est mobile, la moule adulte est un animal fixé à son support par le byssus, et donc ne se déplace presque pas. Elle peut se déplacer, mais très lentement, grâce à son pied. Le pied va sécréter un liquide (le byssus), une sorte de colle biologique qui se polymérise rapidement avec l’eau formant des filaments très résistants la reliant au support sur lequel elle vit.

Digestion

La bouche se poursuit par un œsophage très court arrivant à un estomac globuleux pourvu d’un cæcum postérieur long, dans lequel se trouve une tige cristalline qui tourne sur elle même grâce à des cils ; elle a pour rôle de dissociation physique des aliments et la digestion enzymatique.

L’intestin est contourné, il se poursuit par un rectum rectiligne qui passe dans le péricarde et le ventricule cardiaque. L’anus est situé au-dessus du muscle adducteur postérieur à proximité du siphon exhalant.

Appareil circulatoire

Le cœur, entouré du péricarde, est formé de deux oreillettes et d’un ventricule cardiaque. Le ventricule propulse le sang dans l’aorte antérieure et une aorte postérieure. Ces aortes débouchent dans des lacunes.

Le sang est collecté dans un sinus ventral et filtré par les reins puis gagne les branchies par les veines afférentes et en ressort par les veines efférentes qui le conduisent au cœur.

Il existe deux paires de branchies. Chaque branchie en lamelles possède un feuillet direct et un feuillet réfléchi reliés entre eux par des septa branchiaux transverses : on parle de lamellibranches filibranches.

Leurs circulation sanguine est lacunaire ,le sang quitte les vaisseau sanguin et se répand dans les organe vitaux.

Reproduction

La maturité sexuelle est acquise au bout d’un an. Les gonades, au nombre de deux, sont situées dans la « bosse de Polichinelle ». Chez la moule il y a gonochorisme : les gonades sont blanchâtres chez les mâles et jaune orangé chez les femelles. Les gonoductes s’ouvrent de part et d’autre de la masse viscérale entre le pied et les lamelles branchiales. La période de reproduction est définie de février à juillet. Les moules mâtures étant incapables de se déplacer, elles ne peuvent s’accoupler. La fécondation est externe et la réussite de la reproduction dépend de la rencontre dans l’eau des gamètes mâles et femelles. La larve, de type véligère, est zooplanctonique, puis se fixe pour donner l’individu adulte qui, dans la nature, restera fixé jusqu’à sa mort.

@ Arnaud Bedel

NACRE D'ATLANTIQUE
(Atrina fragilis)

Le jambonneau de mer. On le trouve sur la façade atlantique depuis la mer du Nord, et les îles Britanniques, particulièrement autour de l'Ecosse, jusqu'au large de la Côte d’Ivoire. La nacre d'Atlantique est un bivalve de grande taille, de 20 à 30 cm de haut, exceptionnellement 48 cm.

Elle est présente sur des fonds sableux, vaseux ou de gravier à fine granulométrie, assez profonds (30 à 600 m).
Elle vit la pointe assez profondément enfouie dans le sédiment, attachée par le byssus* à une pierre ou un coquillage. Ce byssus est très fourni, constitué de fils très fins, capables de se fixer à un seul grain de sable.
Normalement grégaires, les individus sont maintenant souvent solitaires ou en petits groupes.

La coquille, très fragile, est triangulaire, en éventail, très effilée vers les umbos*. Elle s'ouvre vers la marge haute, aux bords légèrement arrondis. Les valves* sont symétriques et équivalves, avec une marge dorsale formant un angle presqu'orthogonal avec la marge antérieure. La ligne de charnière, longue et rectiligne, est sans dent mais avec des arêtes sous les umbos. Le ligament externe est à peine visible.

Les valves sont de couleur brun clair ou foncé, recouvertes d'un fin périostracum*. Elles peuvent être marquées de fines écailles ou sculptées d'une dizaine de fines côtes verticales et de lignes de croissance concentriques. Elles portent parfois des taches noires.

L'intérieur de la coquille, de même couleur, est brillant, partiellement nacré. Les empreintes des muscles adducteurs antérieurs et postérieurs y sont visibles. L'empreinte antérieure est beaucoup plus petite que la postérieure.
Le bord antérieur est enfoncé dans le substrat* meuble. La partie de la coquille restant visible peut ne représenter qu'un quart de sa longueur totale.

@ Ancel Kats

NACRE EPINEUSE
(Pinna rudis linnaeus)

La nacre épineuse est un grand bivalve, de 30 cm à 40 cm au maximum. La coquille, très fragile, est triangulaire, en éventail allongé, effilée vers la pointe. Les valves sont symétriques, sans dent sur la charnière et transparentes aux extrémités. Leur couleur est souvent brun rougeâtre.

Le bord antérieur pointu et aplati est enfoncé dans le substrat meuble. La nacre s’y maintient grâce à des filaments appelés byssus* qui s’attachent à un élément sous la surface du sédiment. Le bord postérieur est arrondi et libre.

A l’extérieur, les valves sont recouvertes de grandes écailles cannelées et protubérantes (en forme de tuile). Ces reliefs sont d’autant plus saillants qu’ils se trouvent proches de l’ouverture de la coquille.

Clef d’identification

Grand bivalve rencontré dans les anfractuosités rocheuses

Coquille triangulaire, en éventail allongé

Grandes écailles cannelées et protubérantes

Enfoncée verticalement dans le sédiment

Distribution

Elle est présente, mais rare, en Méditerranée et en mer Noire et beaucoup mieux installée en Atlantique de l’est, des Açores à Sainte Hélène, mais aussi à l’ouest, dans la mer des Caraïbes.

Biotope

Elle croît sur les fonds rocheux, à partir d’une anfractuosité ou d’une petite dépression, à des profondeurs variant de la surface à 60 m, souvent dans des zones d’ombre.

@ Ancel Kats

NUDIBRANCHE DORIDIEN
(Nudibranchia)

Les nudibranches (Nudibranchia) forment un ordre de mollusques gastéropodes. Ces animaux marins sont caractérisés par leur absence de coquille - d'où leur appellation fréquente de « limaces de mer » - et leurs branchies nues. Très rare en Côte d'Ivoire, celle-ci a été repérée sur l'épave de l'Elephant, à 27m.

Nudibranche vient du latin nudus qui signifie « nu » et du grec ancien brankhia qui signifie « branchies » : l'animal est reconnaissable à ses branchies ou ses papilles non protégées par une coquille. Cependant, chez certains groupes comme les Phyllidiidae ou les Arminoidea, les branchies sont invisibles, dissimulées par le manteau.

Les nudibranches forment un groupe de « limaces de mer », c’est-à-dire de gastéropodes marins dépourvus de coquille. Celles-ci ne sont pas les cousines marines des limaces terrestres : elles forment le groupe des Opistobranches, caractérisé notamment par la position des branchies en arrière du cœur (le mot grec « opisthos » signifie postérieur). Ce groupe contient cinq ordres principaux (Cephalaspidea, Sacoglossa, Anaspidea, Notaspidea et Nudibranchia), le dernier regroupant le plus grand nombre d’espèces.

Sur le dos, l'animal peut porter soit un panache branchial (doridiens), soit des excroissances tégumentaires, les papilles ou cérates (aéolidiens), qui servent de branchies et dans lesquelles se trouvent les prolongements de la glande digestive. La tête de l'animal est pourvue de différents tentacules suivant les groupes, dans la majorité des cas deux paires, qui ont chacun leur rôle. Une paire sert à « palper » le terrain et l'autre paire sert de « nez », ce sont les rhinophores. Ces organes sensoriels servent surtout à la recherche d'un partenaire. Les rhinophores peuvent être lisses, annelés, lamellés ou enflés (bulbeux) et ils possèdent un ganglion à leurs bases. Les rhinophores sont le meilleur moyen d'identifier à coup sûr un nudibranche - même s'ils ont régressé chez quelques espèces, ou peuvent être rétractiles - notamment pour les distinguer des groupes ressemblants comme les aglajides, aplysies, pleurobranches, placobranches et planaires.

Les yeux des nudibranches sont rudimentaires et situés en profondeur, proches des ganglions cérébroïdes, voire collés à eux et ne servent qu'à détecter les variations de lumière les plus grossières.

La majorité des nudibranches sont carnivores, et se nourrissent en râpant la nourriture située sous eux au moyen de mâchoires parfois très puissantes et de leur radula, lamelle cartilagineuse sur laquelle se trouvent des « dents », de nombre et de formes très variables, voire absentes. De nombreux types d'organismes sont consommés par ces mollusques. Leur nourriture est souvent très spécifique (avec des préférences selon les groupes), constituée principalement d’animaux fixes comme des éponges, des bryozoaires, des ascidies et des hydraires, autant d'animaux souvent toxiques dont de nombreuses espèces arrivent à recycler les toxines dans des cellules spécialisées pour se protéger de leurs propres prédateurs (notamment les espèces du groupe des éolidiens, qui les stockent dans leurs cérates).

Les nudibranches sont hermaphrodites, ils sont porteurs d'un système génital mâle et d'un système génital femelle, mais ne peuvent pas s'auto-féconder. Lors de la reproduction, les deux individus mettent donc en contact leur organe génital pour se transmettre mutuellement des gamètes mâles, en vue de féconder leurs gamètes femelles situées dans une poche particulière, dans un échange parfaitement symétrique. En l'absence de partenaire il peut y avoir parthénogenèse, c'est-à-dire un développement des œufs sans accouplement, et ainsi naissance de clones.

La ponte se présente généralement comme un ruban enroulé constitué de petites perles colorées.

L'espèce Goniobranchus tinctorius a la particularité de se séparer de son pénis après avoir copulé pour s'en faire pousser un nouveau en 24h.

@ Ancel Kats

OURSIN DIADEME
(Diadema Antillarum)

On le rencontre depuis la surface jusqu’à 400 m de profondeur, bien qu’il soit plus répandu entre la surface et 10 m, dans des eaux calmes, sur des substrats durs ou meubles.Il vit plutôt sur les récifs de corail et dans les failles mais on peut le trouver dans les étendues d’algues, les herbiers ou sur les rochers.Pendant la journée, il s’installe très souvent dans une faille du récif car il est très sensible à la lumière.

Epines très longues, fines, pointues et souvent noires.

Parfois quelques épines blanches ou rayées Test noir, rigide, de forme ronde aplatie Cinq paires de bandes bleues convergentes

Distribution

Atlantique tropical de l’ouest, depuis la Floride et les Bermudes jusqu’au Brésil ; mer des Caraïbes ; Atlantique tropical de l’est, dans le golfe de Guinée, aux Canaries, à Madère et au Cap Vert.

Biotope

On le rencontre depuis la surface jusqu’à 400 m de profondeur, bien qu’il soit plus répandu entre la surface et 10 m, dans des eaux calmes, sur des substrats durs ou meubles.Il vit plutôt sur les récifs de corail et dans les failles mais on peut le trouver dans les étendues d’algues, les herbiers ou sur les rochers.Pendant la journée, il s’installe très souvent dans une faille du récif car il est très sensible à la lumière.

Description

Cet oursin se caractérise par des épines exceptionnellement longues et généralement noires, même si quelques-unes, voire plus rarement toutes, peuvent être grises ou blanches. Communément, ces épines mesurent de 10 à 30 cm. Elles sont fines, pointues, creuses et très fragiles. Elles bougent rapidement, avec des mouvements amples. Celles des juvéniles sont toujours rayées de blanc et noir.

Le test, noir, rigide et de forme ronde aplatie, peut atteindre 5 cm. Le diamètre total de l’animal adulte, épines incluses, peut approcher les 50 cm. Le test présente une symétrie radiale nette : c’est un oursin régulier. Il possède une bouche centrale sur sa face inférieure et un anus, central lui aussi, sur sa face supérieure. Le test est très fin et très fragile. Il est marqué par cinq paires de bandes bleues convergeant vers un anneau péri-anal, considérées comme des organes de la vision (organes photosensibles* en relation avec des fibres nerveuses).

@ Arnaud Bedel

OURSIN LANCE GRIS
(Eucidaris tribuloides africana)

Oursin régulier, de mœurs nocturnes. Gros piquants cylindriques, tronqués, souvent couverts de salissures. Piquants secondaires très courts, aplatis contre le test.

De nuit, les oursins-lances sortent de leurs cachettes et broutent le « gazon algal », tapis d’algues encroûtantes et de microorganismes qui se développent sur le substrat. Leur régime est omnivore, car ils ingèrent aussi bien les algues que les bryozoaires, éponges, fragments de coraux et restes d’animaux morts, selon les ressources présentes dans leur environnement.

Distribution

Eucidaris tribuloides africana est signalée dans le golfe de Guinée et aux îles du Cap Vert.

Description

Le test de l’oursin-lance est quasi-sphérique et de petite taille (il mesure au maximum 6 cm de diamètre). Il porte deux types de piquants (ou radioles) très différents :

- de gros piquants cylindriques (les radioles primaires), rose à marron rougeâtre, annelés de bandes transversales plus claires. Ils sont alignés en 5 doubles rangées verticales et supportés par de gros tubercules ou mamelons. Chaque radiole porte un renflement annulaire près de la base (où s’insèrent les ligaments qui maintiennent et orientent le piquant). Les plus petits de ces radioles se terminent en pointe émoussée, alors que les plus longs sont souvent tronqués, avec une couronne dentelée blanc sale à l’extrémité. Leur surface est granuleuse, et les plus vieux radioles sont recouverts d’un feutrage d’épibiontes. Chacun des tubercules supportant un gros radiole primaire est également entouré d’une couronne de radioles secondaires très courts et aplatis.

- sur les 5 zones ambulacraires qui séparent les doubles rangées de radioles primaires, sont disposés les radioles secondaires. Ils sont aplatis, en forme de palettes, d’un blanc grisâtre ou rosâtre. Leur disposition en double rangée, appliqués contre le test, dessine une «raie» sinueuse entre chaque zone interambulacraire.

Le sommet du test est légèrement aplati. Autour de l’anus en position centrale se trouvent le périprocte, membrane plus ou moins calcifiée, et 5 plaques calcaires : le madréporite, plaque poreuse servant aux échanges avec le système aquifère, et les 4 plaques génitales, chacune percée d’un unique pore génital.

A la face inférieure, s’ouvre la bouche au milieu du péristome. Cinq dents puissantes forment la lanterne d’Aristote, appareil masticateur qui leur permet de racler et de broyer leur nourriture.

Reproduction

C’est une espèce gonochorique : il y a des oursins mâles et des oursins femelles. La saison de reproduction est mal connue. Les gamètes sont émis en pleine eau, les œufs fécondés donnent de petites larves planctoniques qui, après plusieurs stades larvaires, arrivent sur le fond où elles se transforment en petits oursins.

@ Arnaud Bedel

OURSIN PERFORANT
(Echinometra mathaei)

L’oursin perforant (Echinometra mathaei) est une espèce d'oursins tropicaux de la famille des Echinometridae, très répandu dans le bassin indo-pacifique.

L'oursin perforant est un oursin régulier légèrement ovale et de taille moyenne, dont le test (coquille) mesure entre 5 et 8 cm de diamètre, et jusqu'à 20 cm) en comptant les radioles (piquants). Le test est généralement noir, et la couleur de ses radioles coniques est variable, allant du beige au noir en passant par diverses teintes de vert, de rose, de gris bleuté ou de marron, avec parfois les pointes plus claires du fait de l'usure . Celles-ci sont de longueur homogène (ne dépassant pas le diamètre du test), et sont entourées à leur base d'un anneau clair caractéristique. La bouche située au centre de la face orale (inférieure), et l'anus à l'opposé, à l'apex (pôle supérieur). Le péristome (membrane charnue entourant la bouche) est large et nu.

Cet oursin peut être confondu avec Parasalenia gratiosa, chez qui la base et souvent la pointe des radioles sont marquées d'un blanc plus visible ; ses radioles sont aussi plus épaisses, et son test est rond et non ovale. Cependant, E. mathaei est beaucoup plus courant.

L'oursin perforant est très courant sur les platiers des lagons coralliens et sur le haut des barrières de corail, dans la zone intertropicale des océans indien et pacifique, entre 1 et 8 m de profondeur (mais pouvant être trouvé jusqu'à 140 m).

Cet oursin doit son nom au fait qu'il creuse le calcaire de son milieu à l'aide de ses épines et de sa mâchoire (appelée « lanterne d'Aristote »), de manière à forer un trou qui lui servira d'abri. Dans les zones où il est très abondant (notamment quand ses prédateurs sont surpêchés par l'homme), il peut ainsi fragiliser le substrat. Il sort de son abri la nuit pour se nourrir, principalement d'algues mais aussi d'invertébrés, de cadavres et de débris. Là où sa population est abondante, il peut être responsable d'une part importante de la bioérosion de la roche, notamment à la Réunion ou en Nouvelle-Calédonie .

Cet oursin aux épines courtes et non venimeuses est bien moins protégé contre les prédateurs que certains de ses cousins et voisins comme Diadema setosum, Astropyga radiata ou encore Toxopneustes pileolus, mais semble être un meilleur compétiteur dans l'accès aux ressources et la rapidité de croissance. Les études scientifiques menées au Kenya ont montré que dans les zones de pêche intensive, le relâchement de la pression de prédation profitait principalement à l'oursin perforant, qui atteignait des densités de population plus de 100 fois supérieures à la normale, ce qui avait pour effet de diminuer la diversité d'oursin, et d'entraîner un surpâturage des algues et de la faune sessile, nuisible à l'écosystème.

Cet oursin semble bien tolérer de faibles niveaux de pollution dans les baies urbanisées.

La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal phéromonal, en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer.

L'oursin perforant peut vivre en symbiose avec certaines petites crevettes nettoyeuses, comme Athanas areteformi ou Arete indicus, qui vivent à l'abri entre ses épines

Comme tous les oursins vivant à proximité de la surface, l'oursin perforant est souvent responsables de vives douleurs quand un baigneur marche dessus par inadvertance : ses piquants ont tendance à se casser dans la plaie, ce qui les rend presque impossibles à enlever entièrement. Heureusement, il n'est pas venimeux, et ne présente pas de grand danger si la plaie est correctement désinfectée : le corps dissoudra les morceaux de carbonate en quelques semaines.

Cette espèce n'est pas consommée de manière significative, et n'est d'aucune valeur commerciale.

Il est parfois présent en aquarium récifal pour sa petite taille, sa discrétion et son innocuité envers les autres animaux ; il y mangera préférentiellement les algues inférieures, indésirables. Cependant, son entretien en espace artificiel est considéré comme très difficile, et on lui préfère souvent des espèces plus rustiques.

@ Ancel Kats

POULPE
(Octopus vulgaris)

Les poulpes sont des noms vernaculaires ambigus désignant en français certains céphalopodes benthiques du super-ordre Incirrina. Ces animaux se caractérisent par leurs huit bras — pouvant comporter chacun jusqu'à plus de 200 ventouses — et leur relative intelligence. Le corps est entièrement mou hormis un bec comparable à celui des perroquets.

Le cœur principal ou « systémique » est relayé par deux petits cœurs branchiaux qui pompent le sang oxygéné par les branchies. La pieuvre a le sang bleu et non rouge comme chez les vertébrés à cause de l'absence d'hémoglobine qui est remplacée par l'hémocyanine.

Certaines espèces ont une espérance de vie de six mois, alors que la pieuvre géante peut vivre cinq ans si elle ne se reproduit pas.

Biologie

Le cœur principal ou « systémique » est relayé par deux petits cœurs branchiaux qui pompent le sang oxygéné par les branchies. La pieuvre a le sang bleu et non rouge comme chez les vertébrés à cause de l'absence d'hémoglobine qui est remplacée par l'hémocyanine.

Certaines espèces ont une espérance de vie de six mois, alors que la pieuvre géante peut vivre cinq ans si elle ne se reproduit pas.

Alimentation

En temps normal, elle chasse en se déplaçant plutôt au ras du sol, qu'elle effleure à peine de la pointe de ses tentacules.

Doublant son poids presque tous les trois mois, la pieuvre est dotée d'un féroce appétit. Surtout friande de crabes et de coquillages, elle en rejette les carapaces et coquilles. La bouche qui s'ouvre entre les tentacules, est armée d'une paire de mandibules cornées normalement invisibles en forme de bec de perroquet.

Reproduction

La copulation des pieuvres peut durer de une à plusieurs heures. Sécrétées par le pénis interne, les poches de sperme (ou spermatophores) sont acheminées par le siphon vers une gouttière du bras hectocotyle qui servira à les introduire dans la cavité palléale de la femelle.

Une fois fécondée, la femelle surveille ses œufs pondus en grappes au plafond d'une niche rocheuse. Pendant six semaines, elle les protège, les aère, les nettoie, sans manger. Lorsqu'ils éclosent, elle meurt affaiblie et décharnée, mais ne meurt pas de faim. Des sécrétions endocriniennes provenant des deux glandes optiques sont la cause d'une mort génétiquement programmée (et si ces glandes sont enlevées par chirurgie, la femelle peut vivre plusieurs mois après sa reproduction, jusqu'à mourir finalement de faim).

Locomotion et défense

Refoulant l'eau de mer par un siphon, la pieuvre peut se propulser pour échapper à ses poursuivants comme un avion à réaction. Elle prend la fuite en projetant à volonté un ou plusieurs nuages d'encre, laquelle est sécrétée dans sa « poche au noir ». Le cas échéant, si un de ses bras est sectionné, il peut repousser.

Grâce à l'homochromie, l'animal peut changer la couleur et la structure de sa peau en fonction de son humeur et de son environnement immédiat. Sa peau recèle des millions de cellules colorées contractiles, les chromatophores, et peut aussi se couvrir à volonté de taches, de petites cornes et autres pustules mimétiques. Le changement de couleur peut être un signal, par exemple, pour la très toxique pieuvre aux anneaux bleus. Elle peut prendre l'apparence d'une silhouette comme celle du poisson-lion ou de l'anguille.

Intelligence

Enfin, la pieuvre fait preuve d'une intelligence étonnante pour un invertébré. Elle serait capable de mémorisation et d'apprentissage. Par exemple, des pieuvres ont appris à retirer le couvercle d'un bocal pour accéder à la nourriture contenue dans ce dernier.

Pour des raisons inexpliquées, il arrive également aux pieuvres de disposer des coquillages ou débris autour de leur habitat. Certains comparent ce comportement à une forme de décoration.

Elles possèdent une mémoire, stockée dans leurs nombreux neurones, dont deux-tiers se situent à l’intérieur même de leurs tentacules[réf. nécessaire]. Les poulpes de Méditerranée sont sans conteste les plus astucieux car, vivant dans l’environnement relativement hostile de l’Empédocle, volcan sous-marin situé entre la Sicile et la Tunisie, ils ont appris à éviter les éruptions volcaniques et à en tirer un avantage : de nombreux crustacés meurent lors de ces éruptions, et les poulpes, qui ont la faculté de ressentir les vibrations émises par le volcan quelques minutes avant, s'enfuient alors pour revenir par la suite déguster les crustacés, qu'ils apprécient[réf. nécessaire].

Les filets des pêcheurs qui, chez d’autres espèces, causent des ravages, semblent profiter au poulpe de Méditerranée qui s'accroche au filet pour attendre qu’un ou plusieurs poissons viennent s'y prendre pour les dévorer facilement

Relation avec l'Homme

L'animal peut entretenir une relation amicale avec l'Homme. Comme certaines murènes, il arrive que certains poulpes tiennent compagnie et même jouent avec des plongeurs lorsqu'ils sont mis en confiance, sans quoi ils se montrent plutôt craintifs.

En gastronomie, le poulpe est appelé chatrou dans la cuisine antillaise. À la Réunion, on parle de zourit, que l'on cuisine en civet. En Amérique du Nord, on conserve le nom de pieuvre et il arrive parfois que le nom soit confondu avec celui du calamar.

@ Ancel Kats

SALLY PIED LEGER
(Percnon planissimum)

Percnon planissimum, ou Sally-pied-léger est une espèce de crabe de la famille des Plagusiidae.

Ce crabe se rencontre le long des côtes de l’Atlantique, aux Caraïbes et dans le Bassin Indo-Pacifique. À cause du réchauffement des océans, on le signale aussi depuis quelques années en mer Méditerranée où il est donc considéré comme espèce herculéenne (parvenu en Méditerranée par le détroit de Gibraltar).

Il est relativement petit puisqu’il mesure jusqu’à 6 cm et sa coquille très plate lui permet de se dissimuler très facilement dans les anfractuosités des récifs.

Le Sally-pied-léger est apprécié en aquariophilie, car il nettoie l’aquarium en mangeant les débris (algues…).

@ Ancel Kats

SALPE
(Salpidae)

Les Salpes, ou Salpidae, sont des animaux tuniciers pélagiques, et font parti du zooplancton. Ils se déplacent par contractions, pompant l’eau via leur corps gélatineux et filtrant ainsi le phytoplancton dont ils se nourrissent.

Leur corps gélatineux a une taille variant d'1 à 10 cm. Bien qu'ils ressemblent aux méduses de par leur consistance et leur mode de déplacement, ils sont plus proches des vertébrés simples, en effet ils possèdent ce qui semble être une forme primitive de système nerveux, qui leur vaut d'être étudiés comme modèles possibles de départ de l'évolution des vertébrés.

Les Salpidae sont largement répandus en eaux équatoriales, tempérées et froides, où ils peuvent être aperçus à la surface, individuellement ou en longues colonies filaires.

Les concentrations les plus importantes se trouvent dans l'océan Antarctique où ils forment parfois d'énormes nuées.

Durant le siècle dernier et alors que les populations de krill et de plancton déclinaient, les salpidae ont semblé se multiplier, ce qui laisse penser qu'ils peuvent se nourrir de particules plus fines et en particulier de bactéries. Ce phénomène pourrait priver les baleines d'une partie de leur nourriture.

Une des raisons du succès des salpidae dans leur écosystème est leur croissance exceptionnellement rapide dès lors qu'il y a expansion du phytoplancton ou des bactéries. Comme lorsque des méduses s'échouent par milliers, il arrive que des plages soient recouvertes d'un tapis gélatineux de salpidae.

Ce sont des animaux filtreurs, qui se nourrissent en se déplaçant. Ils jouent donc un rôle dans l'épuration des écosystèmes océaniques.

Leurs cadavres, ainsi que leurs déjections, contribuent en coulant à sédimenter le carbone ; ils jouent donc potentiellement un rôle non négligeable dans le cycle d'absorption du CO2 par les eaux et fonds marins.

@ Ancel Kats

SEICHE
(Sepia officinalis)

Les seiches ou sépiides (Sepiida) forment un ordre de petits céphalopodes décapodes. Leurs petits s’appellent les casserons. La seiche commune, longue d’une trentaine de centimètres est proche du calamar.

On l’a classée dans le vaste phylum des mollusques. Elles possèdent un flotteur interne appelé sépion, une tête qui porte des bras courts munis de ventouses, ainsi que deux grands tentacules. La seiche est dotée comme tous les céphalopodes d’une vision sophistiquée. Elle peut changer de couleur (mimétisme) grâce aux chromatophores de sa peau, qui sont gouvernés par le cerveau. Grâce à ses tentacules elle peut prendre des objets et les manipuler. Par rapport aux autres invertébrés le cerveau est très développé. Elle projette un liquide noir, appelé sépia par un organe spécifique: le siphon (débouchant dans la cavité palléale). Ce liquide, aussi appelé l’encre ou noir lui permet de se dissimuler pour prendre la fuite.

La seiche fait partie des espèces qui comme les mammifères et les oiseaux, ont développé d’importantes capacités d’apprentissage par observation et de mémorisation (certains parlent même d’intelligence tant elle est capable de trouver des solutions à des problèmes). Des expériences conduites par Ludovic Dickel (spécialistes des seiches et poulpes) sur les juvéniles de seiche commune (Sepia officinalis) ont démontré que la mémoire de la sèche se développe précocement dans son ontogenèse.

Il s’agit de l’animal qui change le plus vite de couleur, avec le poulpe et le calmar. Sa peau s’adapte en 2/3 de seconde au milieu où il se trouve : sable, rocher, plantes, ... Le mollusque contracte ou dilate ses chromatophores (cellules élastiques remplies de pigments de couleurs différentes) en cas de danger ou pour passer incognito lorsqu’il chasse. L’homochromie se rencontre également chez certains poissons plats, tels les turbots ou soles, mais aussi chez l’hippocampe, la crevette, le caméléon, la rainette verte et le gecko.

Les seiches pondent leurs œufs en grappes appelées raisin de mer.

Caractéristiques

La plupart des espèces vivent en groupe et se pêchent en grande quantité.

Les espèces des deux ordres possèdent 10 bras dont deux, plus longs, sont spécialisés dans la prédation. Ces espèces peuvent projeter de l’encre appelée sépia commune aux espèces du superordre des Decabrachia. Les espèces qualifiées de seiches sont en général plus petites que les calmars, bien que la plus grande, la seiche géante d’Australie peut mesurer à l’âge adulte jusqu’à 1 mètre de long. Les pieuvres, elles ne possèdent au plus que huit bras.

Seules les seiches de l’ordre des sépiides disposent d’un os, l’évolution d’une coquille interne, qui leur sert a gérer leur flottabilité.

@ Ancel Kats

TUBASTRÉE
(Tubastrea Coccinea)

Reconnaissables à leur couleur orange, les colonies de corail tube orange en Côte d'Ivoire recouvrent abondement dans les premiers mètres des piliers des structures des plates formes situées dans les eaux claires du large.

Un tissu de couleur rouge-orangé recouvre le squelette formé d'un tube de calcaire. Celui-ci est surmonté d'un bouquet de polypes. Les tentacules sont translucides, de couleur jaune-orange, plus clair que le tissu du squelette. Ils sont dépourvus de zooxhantelles. Au milieu des tentacules se trouve la bouche, ayant le forme d'un large fente fermant le sommet du tube du squelette. Haut de quelques centimètres, chaque tube a un diamètre de l'ordre de 1 à 2 cm.

Vie et Habitat

Espèce ahermatypique le corail tube orange construit des colonies pouvant être importantes. Il préfère les zones parcourues par les courants situées dans des eaux claires. De ce fait ont ne le trouve pas dans les zones sableuses proches du rivage. Il construit ses colonies sur les parois rocheuses peu profondes, les piliers de plates-formes. Espèce nocturne, les polypes sont généralement rétractés durant le journée. Ils sont complètement sortie la nuit.

Alimentation

Comme tous les coraux le corail tube orange se nourri du plancton véhiculé par le courant et capturé par les polypes. Le plancton capturé est amené jusqu'à la bouche par chacun des polypes.

Reproduction

La reproduction peut être asexuée. les polypes se séparent alors par bourgeonnement. Elle permet ainsi à la colonie de s'agrandir.

La reproduction sexuée est l'œuvre de polypes reproducteurs, gonothèques qui émettent les gamètes dans l'eau, laissant la fécondation se réaliser au hasard du courant. Les larves une fois fixées sont alors la base d'une nouvelle colonie.

@ Ancel Kats

VER DE FEU
(Hermodice carunculata)

Les Amphinomidae sont une famille de polychètes marins d'origine tropicale ou équatoriale. Nombre d'entre eux sont considérés comme très beaux et colorés, ou écologiquement utiles et donc conservés en aquarium marin.

Longueur : de 5 à 15 cm pour la plupart (jusqu'à 35 cm pour certaines espèces) Epaisseur : Ils sont pour la plupart épais de 1 à 3 cm (près de 4 cm pour les plus gros).

Leur corps est garni de rangées de poils (soies) blanches, creuses, fines et urticantes qui peuvent se ficher dans les muqueuses de leurs éventuels prédateurs ou agresseurs et s'y casser en libérant des molécules neurotoxiques. (Ces poils peuvent se ficher dans l'épiderme humain).

Bioluminescence : les femelles de certaines espèces peuvent, au moment de la reproduction, émettre de la lumière (vert opalescent pour les espèces étudiées). Cette lumière est sans doute utile pour la communication entre les sexes, et peut-être pour surprendre leurs prédateurs.

Vie et Habitat

Il existe de nombreuses espèces dans cette famille, adaptées à des habitats variés. Nombre d'entre elles vivent dans les récifs coralliens, d'autres sont trouvées sous les roches et d'autres dans le sable ou dans les fonds vaseux. Les couleurs de certains d'entre eux leur permettent de se camoufler efficacement dans leur environnement.

Répartition

Zones tropicales de l'ouest de l'Atlantique jusqu'au centre de l'Atlantique (îles de l'Ascension). Jusqu'à 150 m de profondeur sur les tombants des récifs.

Mécanisme de défense

Ces vers ne sont pas considérés comme dangereux pour l'homme, excepté quand ils sont manipulés sans précaution (à mains nues par exemple) ou qu'un baigneur s'y frotterait involontairement.

Ces vers, et particulièrement les gros individus, peuvent injecter une neurotoxine produisant une démangeaison intense et une forte sensation de brûlure qui est à l'origine de leur nom générique « vers de feu ».

Cette brûlure peut persister plusieurs heures et être accompagnée de nausées et vertiges. La douleur peut persister plus longtemps aux points de contact. En cas de contact accidentel, certains utilisent un ruban adhésif très collant pour décoller ou extraire les poils de la peau. De l'alcool ou de l'eau de mer, tiédie et additionnée de quelques gouttes d'eau de Javel, désinfectent et sont réputés atténuer ou abréger la douleur.

@ Ancel Kats

ZOOPLANCTION CRUSTACÉ
(Hyperia)

Ce minuscule crustacé (Hyperia) fait parti du plancton animal, ou zooplancton. Le zooplancton est facilement différenciable du phytoplancton par des formes plus complexes : présence de pattes, d'antennes.

Il remonte la nuit vers la surface pour se nourrir de phytoplancton et redescend pendant la journée vers les eaux plus profondes. Il échappe ainsi aux prédateurs et économise de l’énergie car la température est moins élevée. Ce mouvement du zooplancton suit un rythme nycthéméral commandé par la lumière du soleil. En eaux douces, la plupart des espèces zoo planctoniques sont plus actives les deux heures suivant le coucher du soleil, et deux heures avant l'aube. Il en va de même pour la plupart de leurs prédateurs.

De nombreuses espèces zooplanctoniques peuvent elles-mêmes émettre de la lumière (bioluminescence), en profondeur ou en surface lorsque la mer est agitée.

@ Ancel Kats