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Généralités

Quelques rappels sur les notions de lumière, couleur, disctances...

La lumière

Dans l'eau la lumière se transforme et diminue rapidement. Plusieurs causes sont à l'origine de ce phénomène:

  • La réflexion partielle des rayons lumineux lorsqu'ils atteignent la surface de l'eau et même le hublot de l'objectif.
  • L'absorption par l'eau et les particules. Plus l'eau est chargée, plus cette absorption est importante.
  • La diffusion, essentiellement due aux particules en suspension.

Ces trois causes sont à l'origine de la décroissance importante de la lumière en fonction de la profondeur.

Pourcentage de la lumière résiduelle en fonction de la profondeur

La couleur

L'absorption et la diffusion ne se contentent pas de faire diminuer l'intensité de la lumière. Elles sont également responsables de sa modification spectrale. L'eau agit ainsi comme un filtre qui, en fonction de son épaisseur, absorbe une à une les couleurs en commençant par le rouge qui disparaît vers 5 à 6 mètres. Le rouge que le plongeur voit alors sans éclairage artificiel est seulement "reconstitué" par sa mémoire visuelle, ce que ne sait pas faire la surface sensible de la pellicule photo.

Modification spectrale de la lumière en fonction de l'épaisseur d'eau

Distance réelle et distance apparente

Les rayons lumineux subissent une déviation en pénétrant dans l'eau. Ce phénomène appelé réfraction, concourt à la diminution de la lumière naturelle. Il est également à l'origine de la modification de la perception de distance. Dans l'eau, pour le plongeur comme pour l'objectif de l'appareil photo, la distance apparente est inférieure d'environ un tiers de la distance réelle.

Pour toutes ces raisons, l'usage du flash est indispensable en photo sous-marine.

Mieux connaître son matériel

La première chose pour réussir une photo est de connaître le matériel que l'on utilise et ses limites. Un appareil photo aussi sophistiqué soit-il, donnera de mauvais résultats s'il est utilisé en dehors de ses limites.

Pour connaître et maîtriser son matériel il est donc nécessaire de gâcher un peu de pellicule en réalisant des essais.

Quoi de mieux que la piscine où il est facile de travailler dans des conditions que l'on peu aisément maîtriser ! Quelques objets simples disposés sur le fond ou sur les parois font d'excellents sujets à photographier. Ils vous serviront ainsi à évaluer les distances et à étalonner le flash et à travailler son positionnement. Ils contribueront également à la maîtrise du cadrage.

Évaluation de la distance

L'objectif de l'appareil photo se comporte comme l'œil humain. Il est lui aussi soumis à la règle de la distance apparente. C'est n'est donc pas la distance réelle mais bien la distance apparente qu'il faut prendre en compte pour régler la distance appareil / sujet.

Il est important pour le photographe de pouvoir estimer le plus précisément possible la distance qui le sépare du sujet. Cette estimation doit pouvoir ce faire d'un seul coup d'œil. Pour vous entraîner, utilisez une longueur de 1,33 m de drisse (longueur apparente 1m) qui vous servira à matérialiser cette distance lors de vos plongées tests en piscine.

Étalonnage du flash

Le flash sert à éclairer le sujet de façon à reconstituer les couleurs. Il se caractérise par son Nombre Guide (NG). Celui-ci est donné par le fabricant et il est indispensable de le vérifier. Le nombre guide est donné pour un film de sensibilité 100 ISO et pour une distance flash sujet de 1 m. Plus le nombre guide est élevé, plus la puissance du flash est grande. Le nombre guide donne la valeur d'ouverture du diaphragme pour une distance de 1m. L'ouverture du diaphragme est symbolisée par un nombre f .

Par exemple : pour un flash ayant un NG de 8, l'ouverture du diaphragme sera de f 8 pour une photo réalisée à une distance de 1 m.

Une fois le nombre guide connu, il est facile de construire une table d'exposition en fonction de la formule : D = NG/f

D = distance flash / sujet, NG = nombre guide, f = ouverture du diaphragme.

L'étalonnage du flash permet de construire une table d'exposition en fonction de la distance flash / appareil / sujet.

Distances

ISO

0,3 m

0,4 m

0,75 m

1 m

1,4 m

2 m

400

32

22

16

11

8

200

32

22

16

11

8

5.6

100

22

16

11

8

5,6

4

50

16

11

8

5.6

4

3.2

Table d'exposition pour un flash de puissance NG 8 .

Prise de vue au flash

Cinq erreurs principales sont à éviter lors de l'utilisation du flash :

  • La sous-exposition qui est due soit à un flash trop éloigné du sujet soit à un diaphragme trop fermé.
  • La sur-exposition qui ressort des causes inverses: flash trop près du sujet ou diaphragme trop ouvert.
  • La perception du faisceau du flash due à sa mauvaise position vis à vis de l'objectif.
  • Le sujet non éclairé en raison un flash mal orienté.
  • L'effet de neige dû aux particules qui renvoient la lumière du flash.

Les quatre premières erreurs seront évitées grâce aux essais réalisés en piscine Le flash aura été étalonné et la position du flash travaillée. Celui doit en effet être situé en dehors du champ de l'objectif, voir en arrière de la lentille frontale dans le cas de l'utilisation de grands angles. Pour éviter une mauvaise orientation du flash il suffit, après avoir effectué le cadrage et avant de déclencher, de jeter un coup d'œil au flash pour s'assurer de son orientation. Une lampe pilote peut également servir à diriger le flash sur le sujet.

L'effet de neige est évité en positionnant le flash de manière à ce qu'il éclaire latéralement le sujet selon un angle au moins égal à 45° .

Réalisez vos essais successivement avec un sujet neutre, puis un sujet clair et enfin un sujet foncé. Pour chaque sujet, réalisez trois images. La première avec le diaphragme correspondant au nombre guide du flash, la seconde en fermant d'un diaphragme, la troisième en ouvrant d'un diaphragme. Votre première série d'image sera réalisée à la distance de 1 m, le seconde à la distance de 0,75m, la troisième à la distance de 1,50 m. Si vous possédez un système TTL, vous devez le déconnecter pour réaliser ces essais.