Galeries

Vertébrés

Invertébrés

Carte des Sites

Entretenir son matériel

Le matériel de photo est onéreux et fragile. L'eau, le sel, le sable sont agressifs et peuvent lui faire subir des dégâts irrémédiables. Une manipulation soignée et un entretien simple mais attentif peuvent éviter de nombreux déboires et des entrées d'eau désastreuses. Il est recommandé de faire réviser régulièrement son matériel chez un spécialiste. Celui-ci changera les joints peu ou pas accessibles, vérifiera les circuits et la mécanique, changera les pièces usées ou défectueuses.

Les joints

L'étanchéité est généralement assurée par des joints toriques placés dans une gorge et prenant appui sur une portée. La pression de l'eau déforme le joint, l'étanchéité est ainsi assurée. Un grain de sable ou de sel, un cheveu suffisent pour permettre une entrée d'eau.

Les joints sont à l'origine de la plus part des entrées d'eau, soit car ils sont sales, soit en raison de petites coupures. Sur un appareil, un caisson ou sur un flash, seuls les joints des fermetures sont accessibles sans démontage : ouverture du dos, baïonnette de l'objectif ou du hublot, logement des piles, prise de cordon flash.

Ces joints doivent être impérativement contrôlés, nettoyés et graissés légèrement avant chaque plongée. Ils doivent être changés en cas de doute. Un joint bien entretenu dure longtemps et rempli parfaitement son office. Des pochettes de joints de rechange sont généralement disponibles pour chaque matériel, appareil, caisson ou flash.

Extraire, nettoyer et graisser un joint

Pour faire sortir le joint de sa gorge, il faut le presser entre le pouce et l'index Ensuite ; il suffit de le saisir avec les mêmes doigts de l'autre main pour l'extraire de son logement. Ne jamais utiliser d'outils pour extraire un joint de sa gorge.

Avec du papier absorbant, essuyer le joint et vérifier l'absence de saletés. Celles-ci se sentent aisément au toucher. Ne pas oublier de nettoyer également la gorge et la portée.

Mettre un peu de graisse silicone sur le joint puis le faire tourner entre le pouce et l'index pour répartir la graisse sur toute sa surface. Essuyer les doigts sur la portée. Mettre également un peu de graisse sur les filetages.

Les joints toriques sont généralement en néoprène. La dureté et la composition chimique peuvent varier d'un type de joint à un autre. Il est donc important d'utiliser une graisse silicone compatible avec la matière du joint. Pour éviter de mauvaises surprises, il est préférable d'utiliser les joints et la graisse silicone fournis par le fabricant du matériel. Les petites économies peuvent coûter très cher.

Les contacts

L'électronique n'aime pas l'humidité. Les contacts des cordons et des prises de flash souffrent particulièrement de l'ambiance humide qui règne dans l'environnement du photographe sous-marin. Ils doivent donc être régulièrement vérifiés et entretenus.

Entretenir les contacts et tester un flash

Le mauvais fonctionnement d'un flash est souvent causé par la présence d'oxydes. Il suffit de vaporiser un peu de produit spécial contact à l'aide d'une bombe. Ils peuvent en outre être frottés à l'aide d'une brosse à dents.

La vérification du fonctionnement s'effectue en connectant le flash à l'appareil photo. Mettre le flash sous tension, armer l'appareil photo et déclencher. Pour tester le fonctionnement du TTL, mettre le flash en position TTL puis déclencher une première fois le flash face à l'objectif et une seconde fois tourné vers l'extérieur. Si le TTL fonctionne, la durée de l'éclair doit être très courte lors du premier déclenchement et maximale lors du deuxième déclenchement.

Rinçage

Rincer le matériel à l'eau douce à l'issue de chaque plongée. Ne pas hésiter à faire tremper le matériel durant plusieurs heures. Ensuite, essuyer avec soin pour éliminer toutes les gouttelettes d'eau qui en séchant peuvent laisser des résidus calcaires qui endommagent les joints.

A l'issue d'une série de plongée, week-end ou voyage plongée, le simple trempage à l'eau douce peu ne pas être suffisant pour enlever tous les cristaux de sel logés dans des recoins difficilement accessibles. Ne pas hésiter alors à ajouter un peu de liquide vaisselle dans l'eau du bain de rinçage. Pour éviter de mauvaises surprises du type blocage, ne pas trop serrer les bouchons (logement des piles ou contacts de flash).

Ouverture de l'appareil du caisson ou du flash

Il arrive fréquemment que le photographe sous-marin soit dans l'obligation d'ouvrir son appareil ou son caisson sur le bateau, pour changer de film, d'objectif ou de piles. Il est impératif alors de procéder à l'abri des embruns en ayant au préalable essuyé le matériel et celui qui le manipule. Malgré toutes les précautions, il reste toujours une goutte d'eau malicieuse en bordure de la porte, de la baïonnette de l'objectif ou du hublot ou du bouchon de logement des piles. Pour ne pas laisser entrer cette goutte pleine de sel entrer et faire son travail de destruction, il suffit d'ouvrir en laissant l'ouverture en position verticale ou, mieux quand cela est possible, orientée vers le bas.

Mise à l'eau

Il est préférable de ne pas sauter à l'eau avec son matériel photo. L'idéal consiste à utiliser un pendeur fixé au bateau. Ce pendeur servira aussi bien à la mise à l'eau qu'à la sortie de l'eau. Si l'utilisation d'un pendeur n'est pas possible, faire passer le matériel par quelqu'un resté à bord.

Stockage

Mal stocké, le matériel peu se couvrir de moisissures et les joints se dessécher et se craqueler. Le matériel doit être stocké objectifs, piles et accus enlevés. Il doit être rangé dans un endroit sec, aéré et peu soumis aux variations de température.

Transport

En avion

Pour transporter son précieux matériel, utiliser des valises au format bagage à main garnies de mousse pour le protéger des chocs. Il est ainsi possible de voyager en avion avec le matériel en cabine et non en soute. Ne jamais mettre en soute les piles et accus ainsi que les films, exposés ou non. Mises en soute les piles se déchargeront par l'effet du froid intense régnant en altitude. Le contenu des bagages enregistrés est contrôlé à l'aide de scanners à rayons X extrêmement puissants voilant irrémédiablement les films. Par contre, les films supportent sans dommage plusieurs passages sous les machines destinées aux bagages à mains.

Sur le bateau

La place y est rarement illimitée. Le matériel photo y côtoie les maladresses de certains plongeurs ayant peu le pied marin et perdant facilement l'équilibre. Sans oublier un objet lourd et encombrant, indispensable à l'homme grenouille : le bloc, objet qui a tendance à grossir et à se multiplier au voisinage des tekkies.

Placer le précieux matériel photo à l'abri dans un coffre en plastique rigide, muni d'un couvercle tel qu'on en trouve dans toutes les grandes surfaces. Il sera ainsi à l'abri des chocs provoqués par la chute d'un bloc ou la perte d'équilibre d'un de vos compagnons. Mieux encore mettre le tout dans la cabine du pilote ou sous un siège quand cela est possible.

Penser également à tout protéger du soleil, notamment lors d'une journée complète passée à bord. Une serviette humide, placée dans la boîte sur le dessus de l'appareil est très efficace.

Assurance

L'assurance du matériel est possible. Il existe notamment une compagnie américaine spécialisée qui assure contre la noyade et prend en charge les frais de réparation.

Adresses utiles

Photo Denfert 6, rue Schoelcher 75014 Paris / 01 43 35 14 92 / www.photo-denfert.fr

Remafot ZA la vallée, avenue du Fief rose 17140

La Gord tél.05 46 34 17 00

Subtronic Marseille tél. 04 91 04 68 49

Nikon France 191 rue du marché Rollay 94504 Champigny sur Marne / tél. 01 45 16 45 16 / Web : www.nikon.fr

DEPP assurance www.equipmentprotection.com

Pour les adeptes du Nikonos le livre de Mike Mesgleski « The traveler's guide to emergency repair » donne pas à pas et en images la marche à suivre pour sauver un Nikonos 5 de la noyade. Web : www.nikonosrepair.com.